CONFINEMENT

Marseille 2020

Le monde a fait pour la première fois l’expérience de rues totalement vides, et nous avons vécu ces moments-là.
En tant que photographe, j’aurais aimé archiver tous les aspects de cette période, ville par ville. Je regrette bien sûr de n’avoir pu, comme beaucoup de personnes, sortir de l’agglomération. Mais j’ai arpenté Marseille durant deux mois, essayant de capter l’état d’esprit des habitants.

Par exemple ici, sur ce boulevard, tous les jours, ces femmes sortaient en promenade avec leurs chiens en laisse. Ou encore ces zones arborées ou en bord de mer qui ont pris un aspect plus harmonieux et plus libre en étant désertées. J’ai vu comment les animaux, les arbres, les plantes, les fleurs se complétaient mutuellement. Par exemple lorsque j’ai aperçu un pêcheur seul sur sa barque, sous un ciel d’une limpidité et d’un bleu parfaits, je me suis dit : “voilà un instantané idéal de cette période particulière de l’histoire que nous vivons !”.

S’il fallait évoquer d’autres prises “sur le vif “ Et bien par exemple : lorsqu’aux premières semaines de la pandémie deux personnes qui se croisaient à quelques mètres l’une de l’autre s’efforçaient de s’éloigner d’un air inquiet, ou bien ces longues queues respectueuses de la distanciation physique… ou bien encore les entraides informelles, ou le silence de mort dans les rues désertes…

photos prises le 27 mars à partir de 16h